Il a fallu le succès du livre de Thomas Piketty aux Etats-Unis pour que les inégalités sociales, où elles sont très développées dans ce pays très riche où vivent beaucoup de pauvres, ne soient plus totalement ignorées en Europe. Mais, alors que les grandes organisations internationales, comme le Fonds monétaire international ou l’OCDE, avertissent du danger que leur croissance représente, les gouvernements ne font pas de leur réduction l’axe de leur politique de développement et les laissent s’accentuer.
Les inégalités appellent comme réponse des programmes sociaux qui servent à garder le nez hors de l’eau à leurs bénéficiaires mais ne touchent aux mécanismes qui les créent. Et ces temps de disette budgétaire, les crédits de l’Etat-providence sont rognés, que les britanniques appellent plus justement Welfare State (l’Etat du bien-être). A terme, les « filets de protection » craqueront.
Une solution à tout faire est toujours prête à être formulée lorsqu’il est demandé que faire : l’effort serait à porter sur l’éducation ! Mais elle est contredite par les faits : le niveau d’éducation qui augmente n’empêche pas les inégalités d’en faire autant, comme on peut l’observer. De même manière qu’à propos de l’endettement, on se trouve là face à l’impérieuse nécessité de concevoir adopter un nouveau modèle de développement de nos sociétés « avancées », issu d’une mutation en profondeur de l’actuel.
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