Avec quelle ampleur les robots font il être substitués aux humains dans les temps à venir ? Dans quelles proportions de nouveaux emplois vont-ils remplacer ceux qui vont disparaître ? Reposant sur des prévisions, le débat est instauré sur des bases fragiles. L’idée que le travail va devenir une rareté pour de nombreuses catégories de salariés, les robots ne remplaçant pas uniquement le travail peu qualifié mais allant mettre en cause dans certains secteurs l’emploi qualifié également a vite progressé devant la vision conservatrice d’un statut quoi qui serait au final préservé.
Adoptant une vision passéiste, ceux qui privilégient, l’épanouissement individuel procuré par la valeur travail oublient que esclavage est à son origine et qu’il est avant tout vécu comme une contrainte dont il n’est pas possible de s’abstraire faute d’être rentiers.
Si le travail vient à progressivement se faire rare, ce ne sera pas sans conséquences auquel il sera nécessaire remédier. Quel revenu de substitution sera disponible pour tous ceux qui n’auront plus accès au « marché du travail » ? Comment la retraite sera-t-elle financée ?
Il est proposé de taxer des robots dont le coût d’acquisition et d’entretien sera inférieur au « coût du travail », s’amortissant sur une longue période, pouvant travailler 24 heures sur 24 et ne prenant pas de vacances… La mesure qui n’est pas défendue par des utopistes mais a initialement énoncée par l’économiste suisse Jean Charles Leonard de Sismondi au XIXème siècle été notamment reprise par Bill Gates. En réalité, dans le débat entre utopistes et réalistes, ceux qui étaient hier rejetés pour leur manque de réalisme ont pris la place de ces derniers, et ce sont les réalistes d’hier qui sont devenus des utopistes…
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